Chez Jean-Michel Alberola, le dessin occupe une place importante, il est un outil de sa pensée. L’artiste dessine pour réinventer les objets et questionner notre histoire commune, la façon dont nous voyons le monde.
Ce dessin au néon rose est une ligne continue qui fait apparaître des silhouettes de visages imbriqués. Le néon est encadré et contenu par un coffret Altuglas.
—
Collection du FRAC Picardie, don de l’artiste en 1999
Numéro d’inventaire : 99-006
La néon rose est un peu comme le lien du sang qui noue les êtres d’une même famille entre eux. Grâce à cette simple ligne fermée qui souligne des espaces intérieurs et extérieurs, l’artiste fait apparaître les absences et les présences familiales. Son dessin n’est pas traditionnel car il n’utilise pas le papier et le crayon mais une ligne lumineuse.
Jean-Michel Alberola est né en 1953 à Saïda (Algérie).
Depuis trente ans, il produit une œuvre qui prend différentes formes, entre figuration, abstraction et art conceptuel. Gouaches, néons, sculptures, livres d’artistes ou films sont les différentes facettes d’un travail qui interroge la fragilité de la beauté, la perception du monde et le rôle de l’artiste. Avec humour et poésie, l’artiste engagé mêle aux réflexions artistiques des questionnements politiques et sociaux. Le dessin est une étape très importante dans sa démarche.
Médiums : peinture, néon, dessin, sculpture, vidéo, texte
Mots-clés sujets : société, humanité, occident, histoire de la peinture et de l’art
Mots-clés techniques : lumière, couleur, trait, figuration, abstraction
“Le dessin […] est de l’ordre de la pensée. Je pense en dessinant. De la même façon que l’on dit “Il écrit comme il parle”, je dessine comme je pense. Si j’essaie de transporter un dessin dans une toile, il sera forcément très différent de ce qu’il était au départ. Il va, disons se gonfler d’un évènement personnel.”
“Je ne fais que des détails, je ne fais que ça. Je compte simplement sur l’addition des détails.”