Il a une démarche participative, c’est-à-dire qu’il demande à des étudiants, des parents et leurs enfants, de réaliser avec lui ses créations. La mémoire est une des notions importantes de l’œuvre de Kawamata. D’abord car elle tisse des liens entre le passé et le présent d’un lieu et de ses habitants, comme le ferait un historien et un archéologue. Ensuite car ses œuvres sont éphémères et n’existeront plus que dans la mémoire des participants et des passants. Enfin car il conserve des archives de son travail. Comme tous ses projets, celui-ci est un work in progress.
Tadashi Kawamata a construit des cabanes en bois accrochées à l’architecture du Centre Pompidou. Elles ne sont pas accessibles. Le titre Tree Huts signifie “Cabanes dans les arbres”.
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Don de la Société des Amis du Musée national d’art moderne en 2013
Numéro d’inventaire : AM 2013-2
Ces cabanes accrochées comme des nids d’hirondelles font écho à la fragilité de notre organisme, de notre rapport au monde et de nos expériences. Elles sont aussi des maisons pour nos rêveries car on ne peut pas réellement y accéder. Leur fragilité contraste avec l’architecture moderne et imposante du Centre Pompidou.
Tadashi Kawamata est né en 1953 à Hokkaido (Japon).
Son travail questionne la notion d’espace qu’il soit architectural, urbain ou encore paysager. Ses œuvres, le plus souvent éphémères, sont généralement réalisées en bois, parfois issues de matériaux de récupération trouvés dans l’environnement immédiat. Les interventions de Tadashi Kawamata créent des ponts entre passé et présent, entre dehors et dedans : elles révèlent une autre identité des espaces et des lieux, mettant en lumière leur histoire et leur utilisation.
Médiums : sculpture, installation
Mots-clés sujets : architecture, précaire, mémoire, prolifération, abri, paysage
Mots-clés techniques : recyclage, éphémère, in situ, enveloppement
“Mon travail est plus de l’ordre de l’arrangement. Je ne crois pas à une quelconque nouvelle idée, celle-ci est toujours en lien avec le passé.”
“J’aime provoquer, faire comme une sorte de bruit dans la ville, dans la société et l’espace public, mais ce n’est pas quelque chose de désagréable.”