Shilpa Gupta utilise les nouvelles technologies pour réaliser des installations interactives et des performances publiques. Elle a réalisé trois versions de cette œuvre, pour laquelle elle a fait appel à un programmateur informatique et à un concepteur sonore. Sa création est un travail d’équipe, tout comme la réalisation d’un film par exemple.
Cette vidéo interactive se compose d’un écran sur lequel apparaissent les silhouettes des spectateurs qui se positionnent devant. Une fois l’ombre du visiteur apparue, et dès que celui-ci fait un geste, des lignes surgissent reliant une extrémité du corps au haut de l’écran. Sur ces lignes descendent peu à peu des objets de consommation qui viennent recouvrir la silhouette des visiteurs.
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Collection MAC VAL – Musée d’art contemporain du Val-de-Marne, don de l’artiste en 2008
Numéro d’inventaire : 2008-1131
L’installation est une sorte de jeu vidéo collectif, physique, sans manette ni scénario. Au début, elle se présente comme un jeu, mais le corps se retrouve peu à peu complètement englouti sous les objets. Cette accumulation d’objets qui recouvrent les spectateurs évoque le problème écologique de la société de consommation qui produit en masse des objets dont nous n’avons pas besoin, polluant ainsi la planète.
Shilpa Gupta est née en 1976 à Bombay (Inde).
Sculptrice de formation, elle crée souvent à partir des possibilités offertes par les nouvelles technologies : sites internet, écrans tactiles ou projections interactives. Le public est amené à expérimenter ses œuvres dans lesquelles Shilpa Gupta aborde des thèmes politiques (violence raciale, disparition d’un être cher dans un conflit armé, écologie etc.).
Médiums : vidéo interactive, installation, site internet
Mots-clés sujets : société de consommation, écologie, violence, identité
Mots-clés techniques : nouvelles technologies, montage sonore
“Si vous me demandez si l’art peut changer le monde, je ne connais pas la réponse, car, en fait, je me pose la même question ! L’art est capable, peut-être, de créer des petits bouleversements dans la compréhension […]”
“Les poètes, comme les artistes, sont des rêveurs. Même s’ils parlent de cauchemars.”