Giuseppe Penone
Arbre de 7 mètres
1986
Bois
364 x 72 x 36 cm
contexte :
La forêt est omniprésente dans son travail. Il a par exemple réalisé une série de troncs en marbre blanc de Carrare, des souches d’arbres revêtues de peaux, ou des troncs sculptés dans des poutres. Il se reconnaît dans le mouvement de l’Arte Povera (Art pauvre) car, contrairement à ce que laisse entendre le nom, ce n’est pas une création de la pauvreté mais une recherche de la simplicité et de l’essentiel. Le principe de ce courant artistique est de travailler avec des moyens qui ne sont pas les moyens nobles de la sculpture, et de créer ainsi des œuvres connectées au monde.
description :
Cette sculpture est un tronc d’arbre dont l’artiste a enlevé une partie des cernes pour retrouver l’origine de l’arbre, les plus jeunes branches.
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Collection du FRAC Pays de la Loire, acquis en 1989
Numéro d’inventaire : 988040303
analyse :
En creusant les cernes de l’arbre il remonte jusqu’au cœur de son histoire, de sa croissance. Penone nous donne ainsi le temps à voir puisque le nombre de cernes correspond à l’âge de l’arbre. Il fait apparaître la beauté de la nature elle-même. Il ramène la nature dans le musée.
Giuseppe Penone est né en 1947 à Garessio (Italie).
C’est un artiste très important de l’Arte Povera, mouvement qui commence dans les années 1960 en Italie. Il est très sensible à la nature et à ses phénomènes comme le vent, l’eau qui coule, la terre. Pour lui, l’arbre et l’Homme se ressemblent : ils sont tous deux ancrés dans un territoire, sont sensibles à l’environnement et ils gardent en mémoire les traces de leur évolution. Réalisées à partir de matériaux classiques (bronze, marbre) ou d’éléments naturels (épines, pierres, eau), ses œuvres proposent une expérience globale où tous nos sens interviennent : la vue, le toucher, l’odorat, et même la pensée.
Médiums : sculpture, installation, dessin, photographie
Mots-clés sujets : temps, nature, l’homme dans son environnement, mémoire, arte povera
Mots-clés techniques : matériaux naturels/matériaux nobles, contamination
“Je remonte la mémoire de la forêt.”
“[…] Les forêts, les allées, les bois, les jardins, les vergers avec leurs arbres contenus dans les portes, dans les tables, dans le sol, dans les planches, dans les poutres, dans les bateaux, dans les chariots… ”