Tony Cragg fait de l’archéologie urbaine, c’est-à-dire qu’il récupère les très nombreux déchets plastiques produits par notre société de consommation. Cette pratique vient du Nouveau réalisme.
L’œuvre représente une palette de peintre multicolore où les couleurs ont été remplacées par des fragments d’objets fixés directement au mur. C’est une peinture-sculpture.
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Collection FRAC Bourgogne, acquis en 1985
Numéro d’inventaire : 9850066
La palette est un outil du peintre qui lui sert à faire ses mélanges de peinture. L’œuvre est donc une métaphore de la création artistique, réalisée à partir des détritus de notre société. C’est aussi une œuvre qui casse les catégories entre peinture et sculpture : elle se situe donc entre les deux. Le fait qu’il n’y ait ni de cadre ni de limite laisse à penser que nous pourrions continuer d’ajouter des fragments d’objets à l’infini.
Tony Cragg est né en 1949 à Liverpool (Angleterre).
Il s’inscrit dans la mouvance de la Nouvelle Sculpture Anglaise qui s’est développée au milieu des années 1980. Il s’agit pour ces artistes, d’utiliser des objets de la vie quotidienne comme matériaux de base pour leurs sculptures. Comme les Nouveaux réalistes, le but de Tony Cragg est d’aller “au-delà de l’objet ou de la matière, de les décoder”. Il donne aux objets une nouvelle vie qui les sort de leur utilité première.
Médiums : sculpture, installation
Mots-clés sujets : objets du quotidien, archéologie urbaine, Nouveau réalisme, recyclage, Nouvelle Sculpture Anglaise
Mots-clés techniques : fragmentation, recomposition, déchets plastiques, dégradé
“Ainsi les débris de la civilisation se déposent en couches successives créant le terrain fertile sur lequel germera le futur.”
“Nous devons faire un effort pour sortir de l’ordinaire, vers l’extraordinaire. Au final, ce n’est pas la sculpture qui est importante, c’est ce qui se passe dans nos esprits !“