L’art de Rebecca Horn s’inscrit à la fois dans la performance, le Body Art et la vidéo, ainsi que dans l’héritage du dadaïsme et du surréalisme. Sa création se caractérise par un grand intérêt pour le corps : ses œuvres peuvent être comme un cocon qui le protège dans des matières souples, qui l’embellissent avec des plumes par exemple ou qui complètent ses manques avec des prothèses.
Bleistiftmaske (Masque de crayons) est un masque de lanières noires sur lequel des crayons à papier sont fixés. L’artiste a utilisé ce masque au cours d’une performance où elle dessine en faisant des mouvements de tête.
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Collection Tate, acquis en 2002
Numéro d’inventaire : T07847
La tête, lieu des pensées, devient l’outil pour dessiner, comme si le masque traduisait directement les idées de l’artiste sur le papier. C’est un masque prothèse qui a une apparence menaçante avec ces crayons qui ressemblent à des épines, mais qui est aussi une extension de son corps et de son cerveau. L’artiste n’a plus besoin de passer par la main pour dessiner ce qu’elle a dans la tête.
Rebecca Horn est née en 1944 à Michelstadt (Allemagne).
Célèbre pour ses installations et ses performances, elle met en scène l’idée du corps imparfait à travers des extensions corporelles, des “body-sculptures” (sculpture-corps) ou encore des prothèses souvent dérangeantes. Ses œuvres sont à la fois un prolongement du corps et des machines autonomes.
Médiums : photographie, installation, sculpture, dessin, vidéo, performance
Mots-clés sujets : corps, féminité, pouvoir
Mots-clés techniques : mécanique, masque, prothèse, assemblage
“Il est extrêmement important de s’engager, de ne pas hésiter à détruire certaines valeurs existantes et, par ce processus de destruction, de découvrir quelque chose de plus significatif et de reconstruire.”
“Je n’avais pas à dessiner en allemand, en français ou en anglais. Je pouvais juste dessiner.”