En psychologie, il existe différents tests de dessins permettant au médecin de comprendre les problèmes de son patient. Il y a par exemple “le test de la maison” et le “test de l’arbre”. Lorsqu’un patient dessine l’un ou l’autre, le médecin observe la forme et essaie de comprendre les problèmes du malade. Berdaguer et Péjus, qui s’intéressent à la maladie, aux troubles de la perception et de l’espace, utilisent ces dessins pour réaliser ensuite des sculptures.
Cet ensemble présente six maisons dessinées par des enfants qui faisaient un test psychologique pour évaluer les problèmes qu’ils pouvaient avoir. Les artistes ont numérisé ces dessins puis les ont imprimés en trois dimensions grâce au procédé de la stéréolithographie : une technique d’impression 3D. Les artistes ont ainsi obtenu 6 maisons déstructurées, blanches comme leur socle et de formes variées.
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Collection du FRAC des Pays de la Loire, acquis en 2006
Numéro d’inventaire : 006041401
La maison peut être dans les rêves la représentation de notre esprit ou de notre corps, donc en fonction de la forme qu’elle prend les docteurs font un diagnostic. Ces maisons dessinées par des enfants nous semblent familières car elles pourraient être issues d’un conte, ou de notre imagination. Les artistes les sortent du domaine médical pour en faire des œuvres d’art dans lesquelles nous pouvons tous nous projeter.
Christophe Berdaguer est né à Perpignan (France) en 1968 et Marie Péjus est née à Rennes (France) en 1969.
L’œuvre de Berdaguer et Péjus s’intéresse à l’architecture, surtout celle qui n’est jamais construite : les architectures fantômes pour des êtres invisibles. Ils aiment s’inspirer des histoires de personnalités qu’ils rencontrent ou qu’ils découvrent dans des documentaires. Ils interrogent les multiples façons de percevoir l’espace.
Médiums : sculpture, installation, maquette, dessin
Mots-clés sujets : architecture, perception, fantôme, psychisme, paysage
Mots-clés techniques : déformation, déséquilibre, impression 3D
“L’homme et les espaces construits s’affectent les uns les autres, se traversent les uns les autres.”
“L’architecture est pour nous un espace possible pour l’imaginaire, pour raconter et se raconter des histoires, c’est avant tout la matérialisation d’un rêve collectif, d’une communauté de vivants et de fantômes.”