Sylvie Fleury

Tableau n°1

1992

Peinture acrylique et fourrure synthétique sur bois

96 x 60,2 cm

contexte :

Sylvie Fleury, dans son travail, utilise des objets et des œuvres qui ont déjà été produits par d’autres pour les transformer avec humour. Elle s’intéresse aussi à la société de consommation et aux relations entre l’art et la mode.

description :

Cette œuvre abstraite fait référence au travail de Piet Mondrian, peintre hollandais (1872-1944) particulièrement connu pour trois éléments clés de ses tableaux : les couleurs primaires et ses grilles noires sur fond blanc. Sylvie Fleury remplace les zones de couleurs primaires (rouge, jaune, bleu) par du tissu synthétique à poils longs.

Collection du Centre George Pompidou, acquis en 2009

Numéro d’inventaire : AM 2009-160

 

analyse :

En remplaçant ces zones de couleurs primaires par du tissu à poils longs, l’artiste transforme avec humour une œuvre abstraite minimaliste : c’est un peu comme faire un pied de nez aux grands noms de l’histoire de l’art ! Les couleurs primaires de Piet Mondrian perdent toute leur pureté pour laisser place à une fausse fourrure au style kitsch. C’est aussi une artiste femme qui s’approprie le travail d’un homme, ces derniers étant dominants dans l’histoire de l’art.

Sylvie Fleury est née en 1961 à Genève (Suisse).

Elle utilise des objets ou des œuvres qui sont des symboles de notre société, de l’histoire de l’art ou du luxe. Elle les transforme avec humour et les fait tomber de leur piédestal.

 

Médiums : sculpture, installation

Mots-clés sujets : société de consommation, fétiche, art/mode, féminité, humour

Mots-clés techniques : appropriation, détournement, citation

” Je dis simplement que nous vivons dans un monde dominé par l’argent […] et que ce ne serait pas désagréable qu’il y ait davantage d’équilibre entre cette superficialité et des choses plus profondes.”