À partir de 1998, Orlan se lance dans l’exploration des codes de la beauté féminine tels qu’on peut les trouver dans d’autres civilisations ou à d’autres époques. Elle met ainsi en lumière les codes imposés par toutes ces sociétés.
On observe des éléments venant de cultures et de temporalités différentes (strabisme/nez droit/ front proéminent). Le visage est pris entre une coiffe et un corps de pierre. C’est une photographie en buste qui fait référence à un format classique de l’histoire de l’art. Ses cheveux et ses deux bosses sur le front lui appartiennent mais elle les mélange à d’autres éléments de la culture précolombienne.
—
Collection du Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne, acquis en 2009
Numéro d’inventaire : 2009.1.3
Orlan réalise un autoportrait qui mêle un style précolombien à ses propres attributs physiques comme les bosses qu’elle s’est fait implanter de chaque côté du front. Elle échappe ainsi à tout formatage. C’est également un clin d’œil – amusé ? provocateur ? – aux portraits peints classiques de l’histoire de l’art puisqu’elle utilise ici la photographie et la retouche numérique, des technologies très contemporaines.