Richard Long

A Line Made by Walking

1967

Photographie, épreuve à la gélatine argentique sur papier et au graphite sur carton

62,3 x 82,6 x 2,6 cm

contexte :

Cette pièce a été réalisée lors d’un voyage de l’artiste à St Martin’s depuis sa maison de Bristol. Il s’est arrêté dans un champ du Wiltshire où il a marché en avant et en arrière jusqu’à ce que le gazon aplati prenne la lumière du soleil et devienne visible comme une ligne. Pour partager ses œuvres, il utilise plusieurs médiums : la photographie, l’écriture et la cartographie. Il collecte également des éléments trouvés lors de ses marches avec lesquels il produit ensuite des sculptures dans l’espace urbain.

description :

La photographie en noir et blanc est la seule trace de cette œuvre réalisée par Richard Long en 1967. Le titre A line made by Walking (Une ligne faite en marchant) décrit tout simplement la manière dont il a opéré pour créer cette œuvre.

Collection de la Tate, acquis en 1976

Numéro d’inventaire :  P07149

analyse :

L’artiste se considère avant tout comme un sculpteur et veut élargir la définition de la sculpture. Ainsi en marchant, en déplaçant le volume de son corps, il intègre le paysage. La ligne peut être continuée dans notre esprit jusqu’au bout de la Terre dans une direction donnée.

Richard Long est né en 1945 à Bristol (Angleterre).

À la fois sculpteur, peintre et photographe, Richard Long trouve son inspiration lors de ses promenades. Pour lui la marche devient le moyen d’établir des connexions entre l’art et la nature. Dans son œuvre, il exprime l’esprit des lieux. Il se sent proche de l’art du paléolithique car il emploie de la boue et des pierres, et travaille avec ses mains. Il se sent moins proche du Land Art américain dont les œuvres sont souvent monumentales et réalisées grâce à des grosses machines plutôt qu’avec le corps.

 

Médiums : marche, sculpture, photographie

Mots-clés sujets : espace, temps, nature

Mots-clés techniques : déplacement, trace, éphémère, matériaux naturels, cartographie, in situ

“[…] mon intention était de faire un art nouveau qui soit également une nouvelle façon de marcher : marcher en tant qu’art.”

 

La notion d’originalité est importante pour moi, au sens où, malgré de nombreuses traditions de marche – l’arpenteur de paysage, le poète marcheur, le pèlerin – il est toujours possible de marcher selon des voies différentes.”