Rebecca Horn

Bleistiftmaske

1972

Tissu, crayon et métal

13,5 x 36 x 22,5 cm

contexte :

L’art de Rebecca Horn s’inscrit à la fois dans la performance, le  Body Art et la vidéo, ainsi que dans l’héritage du dadaïsme et du surréalisme. Sa création se caractérise par un grand intérêt pour le corps : ses œuvres peuvent être comme un cocon qui le protège dans des matières souples, qui l’embellissent avec des plumes par exemple ou qui complètent ses manques avec des prothèses.

description :

Bleistiftmaske (Masque de crayons) est un masque de lanières noires sur lequel des crayons à papier sont fixés. L’artiste a utilisé ce masque au cours d’une performance où elle dessine en faisant des mouvements de tête.

Collection Tate, acquis en 2002

Numéro d’inventaire : T07847

analyse :

La tête, lieu des pensées, devient l’outil pour dessiner, comme si le masque traduisait directement les idées de l’artiste sur le papier. C’est un masque prothèse qui a une apparence menaçante avec ces crayons qui ressemblent à des épines, mais qui est aussi une extension de son corps et de son cerveau. L’artiste n’a plus besoin de passer par la main pour dessiner ce qu’elle a dans la tête.

Rebecca Horn est née en 1944 à Michelstadt (Allemagne).

Célèbre pour ses installations et ses performances, elle met en scène l’idée du corps imparfait à travers des extensions corporelles, des “body-sculptures” (sculpture-corps) ou encore des prothèses souvent dérangeantes. Ses œuvres sont à la fois un prolongement du corps et des machines autonomes.

 

Médiums : photographie, installation, sculpture, dessin, vidéo, performance

Mots-clés sujets : corps, féminité, pouvoir

Mots-clés techniques : mécanique, masque, prothèse, assemblage

Il est extrêmement important de s’engager, de ne pas hésiter à détruire certaines valeurs existantes et, par ce processus de destruction, de découvrir quelque chose de plus significatif et de reconstruire.”

 

Je n’avais pas à dessiner en allemand, en français ou en anglais. Je pouvais juste dessiner.”