L’œuvre de Fischli & Weiss est peuplée d’objets. Ces derniers semblent animés par une nouvelle existence. Avec beaucoup d’humour ils traitent du quotidien, de notre vie dans la société de consommation. Ils font de la poésie avec des choses ordinaires.
Ce film de 28 minutes – Der Lauf Der Dinge (Le cours des choses) – présente une série continue de réactions chimiques et mécaniques impliquant une foule d’objets et de matériaux, de substances et de produits industriels qui se percutent, fusionnent, s’entrechoquent ou se dissolvent selon un itinéraire calculé.
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Collection du Centre Pompidou, acquis en 1990
Numéro d’inventaire : AM 1990-23
Ces réactions en chaîne créent l’illusion d’une vie autonome des objets, bien qu’à l’origine il y ait la main des artistes. Les objets semblent posséder une existence indépendante, presque magique. Le titre “Le cours des choses” laisse entendre – avec humour – que chaque réaction chimique et chaque mouvement des objets sont logiques, que les choses de la vie sont ainsi faites !
Peter Fischli est né en 1952 à Zürich (Suisse), David Weiss est né en 1946 à Zürich (Suisse), et mort en 2012.
Ils commencent leur collaboration en 1979. Leur travail traite avec humour de la banalité du quotidien. Les objets de tous les jours sont métamorphosés pour questionner notre société de consommation. Par le biais de nombreux supports (photographie, film, vidéo, livre d’artiste, installation, sculpture…), ils se moquent de la séparation entre art populaire et “grand art”, tout en s’interrogeant sur la condition humaine.
Médiums : vidéo, sculpture, installation, photographie, livre d’artiste
Mots-clés sujets : humour, objets du quotidien, poésie
Mots-clés techniques : assemblage, bricolage
“Nous aimons aborder les grands thèmes philosophiques à travers une posture idiote et puérile.”
“Nous avons découvert lorsque nous construisions ces objets équilibrés que, naturellement, après de brefs moments, ils s’effondraient toujours. Aussi était-ce d’une certaine façon une idée provocante que d’utiliser l’énergie de leur effondrement. Ce fut l’impulsion qui donna naissance au film.”