Ron Mueck

Ghost

1998

Aluminium, fibre de verre, silicone, mousse de polyuréthane, résine de polyester, fibre et tissu acrylique

201,9 x 64,8 x 99,1 cm

contexte :

Ron Mueck a eu une première carrière en tant que créateur de marionnettes et de mannequins pour des compagnies de publicité. C’est là qu’il apprend toutes les techniques de modelage et de fabrication qui permettent un rendu hyperréaliste. Le seul élément qui nous permet de ne pas confondre ses sculptures avec de véritables êtres humains est leur échelle. Ses œuvres sont toujours disproportionnées.

description :

Cette sculpture représente une adolescente portant un maillot de bain. Elle est très grande et elle s’appuie sur le mur dans son dos. Son regard est dirigé vers le bas.

Collection Tate, acquis en 1998

Numéro d’inventaire : T07445

analyse :

Le personnage semble éviter le regard du spectateur. Son corps d’une échelle surdimensionnée donne l’impression qu’elle est mal à l’aise. Le titre Ghost (Fantôme) nous fait penser qu’elle voudrait disparaître de notre regard alors qu’elle est très présente par sa taille. Peut-être que l’artiste a voulu montrer le malaise que l’on peut avoir parfois quand on est adolescent et que notre corps se transforme. Comme Pinocchio, il ne lui manque plus que la parole pour se mettre à exister vraiment ! D’ailleurs Ron Mueck s’est fait connaître par une sculpture de Pinocchio !

Ron Mueck est né en 1958 à Melbourne (Australie).

Avant de commencer à exposer ses sculptures, il a réalisé des marionnettes et des maquettes pour des émissions de télévision pour enfants. L’œuvre de Ron Mueck est hyperréaliste. En reproduisant des personnages en trompe-l’œil, ses sculptures se confondent avec le réel : en utilisant des échelles de représentation réduites ou grandies ses sculptures ne sont jamais à taille humaine.

 

Médiums : sculpture, installation

Mots-clés sujets : hyperréalisme, vie/mort, solitude

Mots-clés techniques : moulage plastique, modèle photographique, peinture acrylique et lavis, disproportion, rapport d’échelle

“On voit des gens à taille humaine tous les jours !”

 

“Je ne les considère pas comme des mannequins. D’un côté, j’essaie de créer une présence crédible ; et d’autre part, ils doivent travailler comme des objets. Ce ne sont pas des personnes vivantes, bien qu’il soit agréable de se tenir devant elles et de ne pas savoir si elles le sont ou non.”