Laurent Tixador conçoit l’art comme un terrain d’expérimentations et d’aventures. Les actions où il se met à l’épreuve dans des situations extrêmes et décalées l’ont conduit à traverser de nombreux territoires jusqu’au Groenland, où il a réalisé un film.
La vidéo présente l’artiste en train de mettre à l’eau un faux iceberg télécommandé au milieu de vrais icebergs au Groenland. C’est donc lui qui prend le contrôle d’un iceberg.
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Collection FRAC Pays de la Loire, acquis en 2006
Numéro d’inventaire : 006100504
Le voyage et l’aventure font partie de l’œuvre de Laurent Tixador. Ce faux iceberg est une façon de dénoncer avec humour les transformations d’un des endroits de la planète où les catastrophes écologiques sont très visibles. En prenant le contrôle d’un iceberg, élément naturel, il souligne avec humour la façon dont les hommes ont pris la main sur la nature.
Laurent Tixador est né en 1965 à Colmar (France).
C’est un artiste du bricolage et de l’aventure. Dans son désir de travailler un maximum avec ce que son environnement lui offre, il met un point d’honneur à utiliser des technologies simples. Ses projets s’inscrivent dans le déplacement : le voyage (à pied le plus souvent) fait partie de cette expérience immédiate de l’environnement. L’acte de la marche fait œuvre tout comme son récit ; ainsi le blog qu’il enrichit régulièrement nous permet de l’accompagner.
Ce journal de bord est complété par une série d’objets souvenirs, qu’il fabrique souvent à partir de matériaux disponibles sur place. Parfois, il utilise des déchets ramassés au cours de la marche pour écrire ou dessiner dessus.
Médiums : performance, sculpture, vidéo, blog, installation
Mots-clés sujets : environnement, voyage, écologie, architecture, humour
Mots-clés techniques : bricolage, carnet de bord, récolte, matériaux naturels
“Ainsi les débris de la civilisation se déposent en couches successives créant le terrain fertile sur lequel germera le futur.”
“Je bricole des objets comme le faisaient les soldats de 1914, les marins ou encore les prisonniers. C’est une espèce d’artisanat de voyage, produit avec la matière du voyage et sous son influence.”
“Ce que je cherche à chaque projet, c’est de subir l’influence forte d’un lieu ou d’une situation, qui me permet de réaliser des œuvres que je n’aurais jamais faites dans l’atelier que je n’ai d’ailleurs pas.”