Sophie Ristelhueber

La ligne de l'équateur

1988 - 2005

Épreuve pigmentaire

64 x 75 cm

contexte :

Sophie Ristelhueber parcourt le monde pour photographier les traces laissées par les hommes sur le territoire et sur le corps, comme les blessures de guerre. Elle a beaucoup travaillé sur les zones de conflits du Moyen-Orient. Ses paysages sont photographiés sans présence humaine.

description :

Cette photographie est prise sur l’île de Sao Tomé dans le golfe de Guinée où passe la ligne de l’équateur. Il n’y a pas de présence humaine. Le titre est écrit sur la photo.

Collection FRAC Normandie Rouen, acquis en 2008

Numéro d’inventaire : 2008.032.12

analyse :

On voit une ligne (sûrement électrique) traverser la photo, comme si c’était la ligne de l’équateur rendue visible. Le fait qu’il n’y ait pas de présence humaine fait écho à l’abstraction de cette notion de “ligne de l’équateur”. En effet cette ligne n’a pas de matérialité, c’est une invention de l’être humain qui permet de distinguer des zones géographiques comme les hémisphères nord et sud.

Sophie Ristelhueber est née en 1949 à Paris (France).

Elle s’intéresse aux ruines et aux paysages marqués par la guerre. Elle rend visible les cicatrices de la terre sur laquelle ont lieu des combats ou des grandes catastrophes météorologiques comme les ouragans. Dans ses photographies on ne voit pas de présence humaine.

 

Médiums : photographie, film

Mots-clés sujets : guerre, trace humaine, paysage, mémoire

Mots-clés techniques : gros plan, abstraction

“D’une certaine manière, je suis une artiste qui travaillerait un peu comme une archéologue.”

 

La ligne de l’équateur : pour moi, c’est un globe terrestre dans une salle de classe, coupé en son milieu par le parallèle 0°. Comment photographier quelque chose d’aussi abstrait ? Restent les objets, les sites que traversent ces 40 000 kilomètres d’abstraction, telle la terrasse d’un café abandonné sur l’île Sao Tomé, dans le golfe de Guinée.”