Michel Blazy

Le lâcher d'escargots

2009

Protocole d’installation, certificat escargots, bave d'escargots, moquette noire

Dimensions variables

contexte :

Michel Blazy utilise des matières vivantes – et donc périssables – dans la plupart de ses installations, sculptures et autres peintures. Il fait aussi intervenir des animaux dans un certain nombre de ses œuvres.

description :

L’œuvre, comme l’indique son titre, consiste à lâcher des escargots sur la moquette sombre. Par petits groupes ils se déplacent vers les zones les plus obscures et les plus humides pour aller hiberner. Au cours de leur déplacement ils laissent des lignes de bave qui forment un dessin sur la moquette.

Collection du FRAC Ile-de-France, acquis en 2009

Numéro d’inventaire : O309874

analyse :

L’artiste laisse encore une fois le soin aux animaux de produire une création. Les traces de bave qu’ils ont laissées décrivent de multiples lignes qui s’entrecroisent et qui peuvent faire penser aux peintures de l’expressionnisme abstrait. C’est un clin d’œil humoristique à l’histoire de l’art aussi bien qu’un hommage à la beauté de la nature.

Michel Blazy est né en 1966 à Monaco.

Le travail de Michel Blazy interroge avec humour depuis plus de 20 ans, la relation entre ce qui est naturel et ce qui est artificiel. Il pose ainsi la question de la consommation de l’art et des consommateurs d’art. Michel Blazy utilise des matériaux périssables prélevés dans notre quotidien (pain, crème dessert, biscuits pour chiens, farine, œufs, coléoptères, escargots…) pour observer et comprendre l’idée du temps qui passe et de la disparition.

 

Médiums : sculpture, installation, vidéo

Mots-clés sujets : le vivant, éphémère, mutation, hasard, humour, poésie, vanité, temps

Mots-clés techniques : nouvelles technologies, expérimentation, artificiel/naturel

“Cette idée du déchet n’existe pas dans la nature puisqu’une matière fécale va servir de nourriture, se transformer. Le déchet des uns est la nourriture des autres, et tout cela fonctionne en circuit fermé.”

 

Ces expériences peuvent être refaites, à l’infini, en suivant le mode d’emploi. Dans cinquante ans, elles seront plus fraîches que bien des peintures d’aujourd’hui. Dans les collections, les œuvres périssent. Les miennes ne risquent rien : il suffit d’acheter les modes d’emploi, très faciles à reproduire par n’importe qui.