Erwin Wurm

One Minute Sculpture

1998

Photographies couleur

200 x 200 cm

contexte :

Erwin Wurm s’est d’abord fait connaître dans les années 1990 pour son utilisation du vêtement, présenté isolé ou en association avec le corps pour réaliser ses sculptures. Étiré, porté à l’envers, superposé à l’excès, il offre de nouvelles propositions d’enveloppes pour le corps tout en le métamorphosant.

description :

Quatre photographies placées côte à côte montrent un corps sans tête prenant différentes poses dans un même tee-shirt vert. Le titre One Minute Sculpture (Sculpture d’une minute) indique que chacune d’entre elles a une durée de vie très brève avant d’être immortalisée par la photographie.

Collection du FRAC Bourgogne, acquis en 1999

Numéro d’inventaire : 9990028

analyse :

Les photographies gardent la trace d’une action dont le but est de créer des formes-sculptures qui se distinguent des sculptures pérennes dans des matériaux tels que le marbre, le bronze etc. Les humains deviennent une matière à détourner, à réinventer et à sculpter. Ce sont comme des ready-made humain que l’artiste nous présente avec humour.

Erwin Wurm est né en 1954 à Bruck der Mur (Autriche).

L’ensemble de son œuvre est marqué par le questionnement sur la place, la position, l’équilibre et l’encombrement des objets. Il dénonce un quotidien qui est construit sur beaucoup d’illusions : l’importance des objets, la perception des choses et de l’espace. Il cherche à perturber nos codes et nos habitudes. Avec ses célèbres One Minute Sculptures, Erwin Wurm nous propose une vision originale de la sculpture dans laquelle des actions humaines habituelles sont modifiées, décalées ou détournées pour un bref instant.

 

Médiums : sculpture, installation, architecture, vidéo, photographie, dessin, performance

Mots-clés sujets : société de consommation, accumulation, objets, quotidien, humanité, perception de l’espace

Mots-clés techniques : rapport d’échelle, déformation, disparition, détournement

“Il y a quelque temps, je me suis demandé s’il était possible de représenter en sculpture l’embarras, le ridicule, le désir, la pensée ou la liberté. C’est comme ça que j’en suis venu aux sculptures d’une minute, qui conjuguent la notion du quotidien (objets ou situations ordinaires) et les nobles concepts philosophiques ou littéraires.”

 

“Quand j’ai commencé à travailler, ce qu’on entendait traditionnellement par sculpture était une chose en 3 dimensions qui devait durer éternellement. Mon sentiment était que la sculpture pouvait aussi ne durer que quelques instants. J’ai donc fait des photos de ces moments-là, et je considère que ces photos sont aussi des sculptures.”