Wolfgang Laib

Paroi

1989

Installation murale modulable, composée de 52 plaques de cire d'abeille

32 m2

contexte :

La pratique de Wolfgang Laib est à chaque fois un rituel : il opère un lent polissage de la pierre, il récolte et installe de la cire ou du pollen, comme s’il s’agissait d’une offrande. L’œuvre achevée est minimaliste et épurée pour révéler au mieux les matériaux récoltés dans la nature.

description :

Cette installation se compose de 52 plaques de cire d’abeille de tailles différentes disposées sur un mur. On observe deux ouvertures sur le mur donnant sur un espace très sombre. Elle dégage une odeur très forte.

Collection du CNAP – Centre national des arts plastiques, acquis en 1990

Numéro d’inventaire : FNAC 90429

analyse :

L’artiste nous met face à un mur de cire comme si nous étions des abeilles dans une ruche. Il utilise des matériaux qui ne sont pas fabriqués par l’homme, il les met simplement en forme. C’est donc l’œuvre de la nature que nous voyons valorisée par le geste de l’artiste.

Wolfgang Laib est né en 1950 à Metzinger (Allemagne).

Il fabrique depuis trente ans des œuvres à base de lait, riz, pollen ou cire d’abeille. Wolfgang Laib, qui a tout d’abord suivi des études de médecine, a su qu’il voulait être artiste au retour d’une mission d’un an en Inde. Il précise qu’il n’a pas vraiment changé de métier : il veut toujours soulager les gens, c’est simplement les moyens et la méthode qui ont changé.

 

Médiums : installation, sculpture

Mots-clés sujets : nature, spiritualité, fragilité, abstraction, beauté

Mots-clés techniques : récolte, forme géométrique, éphémère, protocole

“L’odeur est quelque chose de très immatériel. Elle est ici très intense, mais c’est également une odeur que je n’ai pas faite. Elle n’est pas un parfum. C’est comme avec les matériaux : j’interviens peu en fait.”

 

Je n’ai pas peur de la beauté, contrairement à la plupart des artistes d’aujourd’hui. Le pollen, le lait, la cire d’abeille ont une beauté incroyable, qui est au-delà de l’imagination []”