Olivier Millagou

Sans titre

2005

Correcteur blanc sur papier imprimé

10,5 x 15 cm

contexte :

Son œuvre s’appuie sur les contre-cultures américaines, celles du surf ou du skate, des Marvel Comics, du rock ou du cinéma indépendant. Il se moque de l’exotisme, ce stéréotype qui nous fait croire que la plage, les palmiers et les colliers de fleurs sont la promesse d’un paradis. Le sien est en France, il le construit sur les plages près de chez lui l’hiver, lorsqu’elles sont vides de vacanciers et qu’elles deviennent une véritable réserve à matériaux de création !

description :

Cette série présente six cartes postales recouvertes de correcteur blanc. Ce sont des monochromes où n’apparaissent plus que les silhouettes des palmiers.

Collection du CNAP – Centre national des arts plastiques, acquis en 2005

Numéro d’inventaire : FNAC 06-027/FNAC 06-028/FNAC 06-029/FNAC 06-030/FNAC 06-031/FNAC 06-032

analyse :

Ces cartes postales deviennent des monochromes. Les couleurs habituellement associées à ce type de cartes sont vives et saturées pour vendre un paradis où il fait toujours beau. Olivier Millagou aime questionner les clichés. On ne voit plus rien des détails du lieu. On ne sait pas quel endroit les cartes décrivent, Californie, Hawaï, la côte méditerranéenne ?

Olivier Millagou est né en 1974 à Toulon (France).

C’est un artiste passionné par le surf et les contre-cultures américaines. La mer, le littoral et les vagues à dompter forment son environnement quotidien et créatif. Depuis quelques années il a fait de la plage son atelier et crée avec ce qu’il y récupère : sable, peluches et déchets en tout genre. Il s’attache aussi à pointer du doigt les stéréotypes propres à l’exotisme.

 

Médiums : musique, installation, sculpture, dessin mural

Mots-clés sujets : surf, stéréotype, paradis, rencontre des cultures, illusion/réalité

Mots-clés techniques : recouvrement, réutilisation, transformation d’objets

“Enfant, j’ai baigné dans une Provence pauvre, lente, simple, qui a vu au fil du temps une perdition radicale de son âme pour l’attrait capitaliste d’un tourisme de masse.”

 

“Les liens que je peux faire entre la Polynésie et la Provence ont été moteur pour mettre en place un travail plastique, poser des questions de ces paradis perdus, de climat, de vie, de société…”

 

Quand on lui demande pourquoi il fait du surf, il répond : “Pour vivre, parce que comme le disait Jacques Brel : il est urgent d’être heureux.”