Saâdane Afif

Skull Table

2001

Bois, métal, terre et plantes

46 x 205 x 230 cm

contexte :

Saâdane Afif développe depuis les années 1990 une œuvre qui peut se découvrir sous deux angles. D’une part, il met en place de nombreux projets faisant référence à l’univers de la musique, et d’autre part, il crée des œuvres mélancoliques qui font échos aux vanités traditionnelles, notamment en utilisant la figure du crâne.

description :

Skull Table (Table crâne) se compose d’une table basse en forme de crâne et de plantes vertes qui poussent au travers des orifices des yeux et du nez.

Collection du FRAC Île de France, acquis en 2002

Numéro d’inventaire : O302639

analyse :

Skull Table (Table crâne) reprend un motif classique, souvent utilisé par l’artiste : la Vanité. Le crâne est symbole du passage du temps, de la mort alors que les plantes sont le symbole de la vie. Il y a donc une ambivalence : malgré l’apparente mélancolie de l’œuvre, due à la représentation de la mort, elle est aussi symbole de vie, grâce à la croissance des plantes. C’est comme si Saâdane Afif matérialisait le cycle de la vie. Cette sculpture et/ou table et/ou bac à plantes n’a pas une fonction mais plusieurs.

Saâdane Afif est né en 1970 à Vendôme (France).

Il accorde beaucoup d’importance à la musicalité dans son travail. Il développe de nombreux projets qui lui permettent d’associer d’autres personnes à sa pratique : il réalise par exemple des performances dont les textes sont lus, traduits et interprétés par d’autres artistes. Il crée également des œuvres mélancoliques qui font échos aux vanités traditionnelles, à travers l’image du crâne.

 

Médiums : sculpture, installation, texte, performance, radio, concert

Mots-clés sujets : musicalité, mouvement, vanité, mélancolie/festivité

Mots-clés techniques : tempo, rythme, cycle

J’appartiens à une génération d’artistes qui […] aborde l’art comme une forme de langage avec lequel on joue, qu’on déforme, qu’on transforme, sans cette recherche précise de l’objet qu’avaient nos aînés.”

 

L’artiste veut “provoquer des formes de questionnements qui ne peuvent exister que […] lorsque l’œuvre tombe dans le réel.”