Cette grande peinture fait partie des débuts d’Andy Warhol et annonce ses intérêts pour sa carrière à venir : les icônes de la société du spectacle et la société de consommation. Il se distingue de l’expressionnisme abstrait américain qui occupait la scène artistique à ce moment-là.
Format horizontal composé de 10 portraits de l’artiste Liz Taylor, d’où le titre Ten Lizes (Dix Lizes). Malgré le procédé sérigraphique utilisé en série, les 10 portraits sont différents les uns des autres car l’artiste les retouche individuellement à la bombe de peinture.
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Collection Centre Pompidou, acquis en 1986
Numéro d’inventaire : AM 1986-82
Warhol pense que moins l’artiste est actif, meilleur sera le résultat, il choisit donc une image et utilise un procédé de reproduction mécanique : la sérigraphie. C’est aussi une allégorie d’un monde dominé par la multiplication des images. Le choix d’Elizabeth Taylor, actrice très connue de l’époque, montre son intérêt pour le cinéma. D’ailleurs les photos mises côte à côte horizontalement font penser à une pellicule de film. Mais à force d’être répétée l’actrice ne devient pas plus importante qu’une bouteille de soda ou qu’une autre marchandise ! D’ailleurs le “s” ajouter à Lize qui est un nom propre insiste encore sur son statut d’objet.
Andy Warhol est né en 1928 à Pittsburgh (États-Unis), il est mort en 1987 à New York (États-Unis).
Après une dizaine d’années de carrière dans la publicité Andy Warhol se consacre à l’art en 1960, avec des peintures réalisées à partir de bandes dessinées. Dès 1962, il s’intéresse à d’autres objets de la société de consommation, telles que les boîtes de soupe Campbell ou les bouteilles de Coca-Cola, qu’il met en image grâce au procédé sérigraphique. C’est une figure majeure du Pop Art.
Médium : peinture, reproduction automatisée, cinéma, production musicale, performance
Mots-clés sujets : culture populaire, société de consommation, image de la mort, célébrité
Mots-clés techniques : sérigraphie
“Je ne pense pas que l’art devrait être réservé à quelques privilégiés, je pense que cela devrait l’être pour la masse du peuple américain.”
“J’adore Los Angeles. J’adore Hollywood. Ils sont tellement beaux. Tout est plastique mais j’aime le plastique, je veux être plastique.”