test pattern est un programme informatique qui convertit en temps réel les signaux sonores en images de codes-barres ou de données informatiques binaires constituées de 0 et de 1. Ce projet, qui s’intègre dans la série datamatics, ensemble d’installations et de concerts, explore la capacité à percevoir les données informatiques qui pénètrent jour après jour notre quotidien.
L’installation est composée de formes graphiques en noir et blanc projetées sur une surface au sol de 12 m x 3 m, et est accompagnée d’un dispositif sonore. C’est la quatrième version de cette œuvre.
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Collection du FRAC – Franche-Comté, acquis en 2013
Numéro d’inventaire : 2013-1-16
Les bases de données sont à la fois le sujet des recherches de Ryoji Ikeda et son matériau de création. Par nature invisibles, l’artiste cherche à les capter pour les faire apparaître au public à travers une expérience esthétique. Il se passionne pour les systèmes mathématiques qui permettent de faire de la programmation électronique. C’est une façon de lier art et science. Ils nous donnent à voir le son qui par nature est invisible, c’est une expérience magique possible grâce aux technologies informatiques.
Ryoji Ikeda est né en 1966 à Gifu (Japon).
Il commence son œuvre dans les années 1990 en tant que DJ, au moment où les flux immatériels d’internet se développent à une vitesse incroyable. L’ordinateur s’impose à ce moment-là comme un moyen permettant l’accès au monde. Il développe l’aspect visuel de son travail par la suite. Les œuvres de ce pionnier de l’art numérique rendent visible et audible un objet si difficile à appréhender car si vaste : le Big Data . Chaque jour 2,5 trillions d’octets (soit 2 500 000 000 000 000 000 octets !!!) de données sont produites et son œuvre rend compte de cet espace-temps invisible.
Médiums : son, installation, œuvre immersive
Mots-clés sujet : Big Data, paysage immatériel
Mots-clés techniques : données numériques, ondes sonores
“Il semble évident que la forme, le style et le mode de représentation seront sans cesse transformés par les tendances technologiques.”
“Les mathématiques relèvent de la plus pure beauté…”