Roni Horn explore les variations de l’identité, des paysages et des phénomènes naturels. Elle réalise d’ailleurs souvent ses œuvres par paire ou en série afin de montrer plusieurs aspects d’un même sujet.
Le diptyque Untitled #2 (Sans titre #2) place côte à côte deux images d’un même oiseau, il y a simplement un changement d’angle de vue entre les deux. Il s’agit d’une espèce de volatile islandais empaillée. Le format des photographies est classique : des portraits sur fond blanc. Mais avant de percevoir que ce sont des animaux, l’œil voit des surfaces colorées abstraites.
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Collection Musée des Arts Contemporains au Grand-Hornu, acquis en 2000 propriété de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Numéro d’inventaire : CF-2000-008 (1-2)
Bien que précises et détaillant le plumage, ces images restent abstraites en raison de leur cadrage où la tête des oiseaux n’apparaît pas. 25,4 centimètres séparent les deux photographies. Cette distance voulue par l’artiste est une sorte d’espace-temps où se trouve le spectateur lorsque son regard passe d’une image à l’autre. Pour Roni Horn, rien ne peut se résumer à un seul point de vue, donc l’association de deux images presque identiques permet de mieux comprendre une chose ou un être. C’est le mot “presque” qui est important car il veut dire qu’il y a des variations, des visages différents pour toutes choses.
Roni Horn est née en 1955 à New York (États-Unis).
Elle est principalement connue pour ses sculptures et ses photographies mais elle pratique également le dessin. L’œuvre de Roni Horn questionne essentiellement la notion d’identité et sa nature variable. Son travail montre que la nature des choses ne correspond pas toujours à leur apparence visuelle. Comme dit le proverbe : “L’habit ne fait pas le moine !”
Médiums : dessin, photographie, sculpture, installation
Mots-clés sujets : identité, évolution, multiplicité, temps, dédoublement, visage
Mots-clés techniques : format, cadrage, série
“Je ne suis pas intéressée par le genre de découverte qui explique pourquoi les choses sont comme elles sont.”
“Puisqu’elle est double, la paire refuse la possibilité d’être vécue comme une chose en soi. Le simple état de forme double inclut l’intervalle entre deux éléments.”